Mélèzes

Les bois de mélèzes (Larix decidua) sont répandus surtout dans le Val Chisone et le Val Susa, tandis que dans le Val Sangone on peut trouver quelques spécimens isolés.
Comparé à d'autres conifères de montagne aux branches robustes, au feuillage dense et persistant, le Mélèze, avec ses branches fines et longues, ses aiguilles molles et caduques, semblerait impropre à la culture dans le climat rigoureux des Alpes. En réalité, c'est une plante très rustique. capable de résister à des conditions climatiques rudes et de se développer sur des sols pauvres et peu développés sans craindre l'ensoleillement le plus intense.
Contrairement à tous les conifères de nos climats, le Mélèze perd ses feuilles en automne.
Cela lui permet de réduire la perte d'eau par transpiration des feuilles, qui pourrait difficilement être compensée par celle présente dans le sol car celui-ci est gelé.

Ces caractéristiques en font une plante pionnière, capable d'ouvrir la voie à des formations forestières plus exigeantes.
Le Lariceto se développe généralement vers 2000 mètres d'altitude ; la diffusion notable des bosquets de mélèzes, même à basse altitude, dépend avant tout du travail de l'homme.
Parfois, les descentes du Larice jusqu'à 1000 mètres d'altitude peuvent avoir une origine naturelle : c'est ce qui se passe dans les vallées latérales du Val Susa, étroites et exposées au nord, où le microclimat est particulièrement froid.

À basse altitude, la forêt de mélèzes peut être entrecoupée de sapins rouges (Picea abies) et parfois de sapins argentés (Abies alba). Dans ce cas, il est possible d'assumer une tendance évolutive vers la Pecceta ou l'Abetina.