ultimo aggiornamento: 23/08/2021

La langue occitane et la graphie de transcription du parler Salbertrandais

patoisoccitano

La loi 482, du 15 décembre 1999: «Normes concernant la protection des minorités linguistiques historiques» a reconnu sur le territoire national italien certaines langues minoritaires parlées et en dicte les règles de leur sauvegarde.

Sur le territoire de la Città Metropolitana di Torino les langues reconnues sont l’occitan, le français et le francoprovençal.

En Vallée de Suse, la langue française est reconnue comme une langue minoritaire dans les communes de Susa, Salbertrand, Chiomonte, Exilles, Oulx et Bardonecchia ; pendant plusieurs siècles elle a été la langue officielle de la Haute Vallée de Suse et la langue administrative utilisée pour la plupart des documents conservés dans les archives historiques locales.

Le parler occitan de Salbertrand fait partie du territoire alpin et représente l'expression de la richesse culturelle locale. Localement le parler est communément appelé Patois, comme dans le reste de la haute vallée de Suse où il est répandu, de Chiomonte à Sauze di Cesana et à Bardonecchia. L'Occitan est également parlé dans les Vallées Cluson, Germanasca et Pellice, tandis que dans la basse vallée de Suse, en Val Sangone, dans les Vallées de Lanzo, Orco et Soana on parle le francoprovençal.

Le patois de Salbertrand a pu survivre grâce à la transmission orale de ceux qui le parlent et grâce à des écrivains locaux féconds comme Clelia Baccon et Oreste Rey qui ont préservé leur mémoire à travers un travail infatigable de recherche, de documentation et de diffusion pour différentes publications.

La graphie utilisée à Salbertrand pour transcrire le patois, brièvement illustrée ici, est la plus répandue dans la Haute Vallée de Suse et a été créée par Clelia Baccon.

L’accent  grave, ex. martè (marteau) indique un son vocal ouvert et est également utilisé comme accent tonique, ex. pòu (paura).
L’accent aigu indique un son fermé, ex. mané (sale).
L'allongement de la voyelle est indiqué avec le tiret sur les voyelles, ex. anā (aller),  (bois).

ä – ë, ex. mëndiä (fille) correspond à un a – e.
ö, ex. bör (beurre), pour le o particulier, correspond au son eu – oeu français.
ü, ex. lünä (lune), pour le u français.
dz, ex. dzöt (dix-huit) correspond au son z comme zèbre.
k, ex. kinké (petite lampe à pétrole) on l’utilise pour un son dur devant les voyelles e – i et à la fin des mots comme sak (sac).
j, ex. jàunë (jaune) à prononcer comme en français.
ȓ, ex. suȓé (soleil), prononciation au niveau du palais sans vibration de la langue.
z, ex. rozä (rose) ça indique un s dur comme par exemple maison.

Pour les digrammes on ajoute la lettre h comme par exemple :
ch, ex. chat 
nh, ex. mānhu (manche) correspond à gn de gnome,
lh, ex. lhàuȓä (lièvre) correspond à ille di feuille.
cch – nnh marque un son plus long ex. vacchä (vache).

 

(Traduction Agnès Dijaux)

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